Vincent Strebelle

Notre temps où le travail évolue vers un magnétisme lumineux m’interpelle.
Voici ma démarche : sur un écran d’ordinateur, chaque jour, je dessine une série de traits aléatoires, une entropie qui inspire ma perception du moment.
Certains traits se chevauchent et forment un graphisme sur la page. En prenant la couleur du fond je trace une ligne horizontale qui, telle une flèche du temps, traverse et coupe tous les traits.
Sur cet axe, je verse une autre couleur qui inonde les cavités et fait apparaître une structure formelle toujours imprévisible.
Cette structure est alors transférée au format industriel sur de grandes plaques d’acier Corten qui seront découpées et assemblées en colonne.
Étant donné que l’architecture du bâtiment est horizontale et que chaque niveau d’habitation est maintenu visuellement par quelques piliers verticaux, l’idée est de créer face à ce dernier huit séquences d’horizons pour les redresser en une grande colonne aérée de cavités lumineuses.
Elle deviendra un repère visuel tout le long du boulevard de la Woluwe.